Comment bien connaître sa cible : cultiver la simplicité dans ton business
Peu importe ton métier, ton secteur, ton marché : rien n'ira si tu ne connais pas ta cible sur le bout des doigts. Rien. Nada. Walou.
Du repos naît la clarté (et parfois des révélations qui piquent)
Il y a quelques années, j'ai eu une révélation. Une de ces prises de conscience qui te mettent une claque et changent tout.
Tu peux avoir le plus beau logo du monde, la stratégie de com' super laser, les posts Instagram les plus stylés... Si tu ne sais pas À QUI tu parles, tu parles dans le vide. (ou comme j'aime le dire, tu pisses dans un violon)
Une commu qui fait le grand écart
Récemment, j'ai fait un petit sondage auprès de ma communauté sur Instagram. Je pensais qu'après tout ce temps à le rabacher, elle connaîtrait sa cible comme sa poche.
Et devine quoi ? PAS DU TOUT.
50% de mes clientes y vont complètement au feeling, l'autre moitié a déjà fait des études chiffrées poussées.
Pas d'entre-deux. C'est soit l'intuition pure, soit la méthode scientifique.
Et pourtant, les deux camps galèrent souvent autant à communiquer ! Pourquoi ?
Parce qu'entre "j'y vais au pif" et "ma cible s'appelle Sandrine, 42 ans, 2 enfants, vit à Nantes" (et que même ça, ça suffit pas 👀)… Il y a UN MONDE.
Connaître sa cible = créer du lien (pas forcer la vente)
Attention, on va remettre les choses au clair : connaître ta cible, ce n'est PAS pour mieux la manipuler ou lui forcer la vente.
C'est même tout l'inverse ! C'est pour créer un lien sincère et authentique avec elle.
Quand tu comprends vraiment ses vrais problèmes, ses peurs profondes, ses besoins et ses freins, tu peux lui parler avec justesse. Tu peux la rassurer, la conseiller, l'accompagner.
C'est la différence entre :
"Mes services vont booster votre business !" (bâillement général, on se fait iech et ça veut rien dire ça Jean-Michel)
"Je sais que tu as peur d'investir dans un accompagnement sans être sûre des résultats. Moi aussi, j'ai eu cette trouille." (Là, ça percute. C'est humain, ça donne envie.)
Creuser plus loin que les infos de surface
"Ma cible s'appelle Machin, elle a 3 enfants et vit à Paris"
STOP. Non. Arrête tout.
Ces infos démographiques, c'est juste la surface. La première couche.
Ce qu'on veut vraiment savoir, DU CONCRET, c'est ce qui se trouve au cœur de l'oignon 🧅
Son problème principal :
❌ "Tu n'arrives pas à vendre ? Essaie ma méthode révolutionnaire !"
✅ "Tu as du mal à "te vendre" car ton syndrome de l'imposteur est si fort que tu as peur qu'on dise de toi que tu n'es pas pro… J'étais comme toi !"
La peur derrière ce problème :
❌ "Mes services vont booster votre business !"
✅ "Je sais que tu as peur d'investir sans être sûre des résultats. Je suis passée par là !
Son véritable besoin :
❌ "Achète ma formation révolution à 499€"
✅ "Retrouve confiance en ta valeur, en ton travail, à ton rythme, sans pression !"
En questionnant ta cible en profondeur, tu comprendras tout ce qu'elle ne te dit pas. Il faut lire entre les lignes. Tu pourras par exemple te rendre compte…
Que son budget est serré depuis qu'elle est à son compte
Qu'elle a peur de se faire avoir par une prestataire peu scrupuleuse
Qu'elle a besoin de preuves concrètes avant d'investir (sensible aux témoignages, par exemple)
Qu'elle n'achète que chez des entreprises éthiques, engagées, transparentes, etc.
Bref, de l'or en barre pour créer du lien avec elle !
Point vocabulaire : quantitatif VS qualitatif
Pour étudier ta cible, je te conseille de faire d'abord une étude quantitative PUIS une enquête qualitative.
Point définition pour que tout le monde suive (car oui, les termes marketing ça peut te paraître barbare, et c'est OK ma belle) :
Quantitatif : beaucoup de réponses, données chiffrées, tendances générales
Qualitatif : peu de réponses, mais en profondeur, nuances et émotions
Les deux sont complémentaires : le quanti te donne une photo, le quali te raconte l'histoire derrière la photo.
Comment réaliser une étude quantitative aux réponses efficaces et utiles
Avant de te lancer tête baissée, définis tes objectifs. → Qu'est-ce que tu veux vraiment savoir ?
→ Comment vas-tu utiliser ces infos pour ta com' ?
Ma structure testée et approuvée :
→ Commence par des questions faciles pour engager :
Quel est ton âge ?
Où habites-tu ?
Depuis combien de temps es-tu entrepreneure ?
→ Puis creuse les motivations et peurs de ta cible - c'est là que ça devient intéressant ! Finis par les freins à l'achat (le nerf de la guerre).
Quel budget as-tu en tête pour mon service / mon produit ?
Qu'est-ce qui t'empêche d'investir dans un accompagnement en stratégie de marque ?
🥵 Mes tips de survie :
Ne l'envoie pas à la terre entière : 10-20 réponses vraiment qualifiées valent mieux que 150 réponses bidons
Indique le temps nécessaire pour répondre au début de l'enquête, ça évite les abandons en cours de route
🛠️ Mes outils préférés : Google Forms (gratuit et efficace) ou Tally (plus sexy, parfait pour matcher ton identité visuelle).
Comment réaliser une étude qualitative : des entretiens qui te révèlent TOUT
Ici, on vise la qualité pure. Pas question de faire un appel sur les réseaux ! Tu sélectionnes entre 2 et 5 personnes max qui ressemblent pile-poil à ta cible idéale.
Ma structure testée et approuvée :
→ Commence par des questions générales pour détendre l'atmosphère. Puis creuse les vrais problèmes qu'elles vivent. Pose des questions projectives du genre :
"Dans l'idéal, comment tu aimerais que notre collaboration se déroule ?"
"Raconte-moi la dernière fois où tu as hésité à acheter quelque chose pour ton business ?"
🥵 Mes tips de survie :
Enregistre l'échange (avec accord bien-sûr, RGPD sur nous hein) et creuse les réponses qui t'intéressent avec des "encouragements" type "Ah, cool. Qu'est-ce que tu veux dire par là ?"
🛠️ Mes outils préférés : TL;DV qui fait l'enregistrement + le résumé automatique + la transcription complète. La version pro me fait gagner des heures ! Sinon, le dictaphone de ton tel fait l'affaire !
Mes astuces pour que ce ne soit pas chiant
Pour le questionnaire :
Utilise des GIFs ou émojis pour les réponses
Pose des questions décalées ("Si ton business était un animal, ce serait quoi ?")
Ajoute de l'humour dans tes formulations !
Pour les entretiens :
Commence par une question brise-glace sympa, parle d'une chose que vous avez en commun, par exemple
Propose un petit cadeau en remerciement (une réduction, un p'tit produit offert..)
Fais ça autour d'un café virtuel ou physique, ambiance détendue
Clarté → Simplicité → Efficacité
Quand tu connais ta cible sur le bout des doigts, ta communication devient laser. Fini l'éparpillement, les messages flous, les posts qui tombent à plat.
Tu sais exactement quoi dire, comment le dire, à qui le dire. C'est ça, l'efficacité : l'impact maximum avec l'effort minimum.
La simplicité découle de la connaissance.
Une fois que tu SAIS tout ça sur ta cible, ta communication devient limpide. Tu sais quoi dire, comment le dire, où le dire. Tu arrêtes de te disperser sur 15 messages différents. Tu vas à l'essentiel.
C'est ça, cultiver la simplicité : épurer grâce à la connaissance.
Si tu te rends compte que tu ne connais pas ta cible... C'est normal ! Et c'est déjà génial de le réaliser. La prise de conscience, c'est 50% du chemin de fait.